Elle avait quitté Eugene et les États-Unis déçue le 22 juillet, convaincue que son élimination en demi-finale du 800 m aux championnats du monde d’athlétisme était due à un mauvais ajustement dans ses nouvelles chaussures. En effet, Rénelle Lamote a décliné par la suite, elle a été diagnostiquée positive au Covid-19. Près d’un mois plus tard, la Française s’est rassurée en remportant, samedi 20 août, la médaille d’argent du 800 mètres aux Championnats d’Europe d’athlétisme à Munich (Allemagne). Alors qu’elle s’apprêtait à franchir la ligne d’arrivée en deuxième position (en 1min 59s 49), quelques instants derrière l’intouchable Britannique Keely Hodgkinson (1ère, 1min 59s 04), Lamote sourit. Comme si elle voulait mettre tous ses soucis et ces dix jours sans entraînement pour se remettre d’une importante charge virale à son retour en France après la déception des Etats-Unis, derrière elle. « Je pensais que je pouvais gagner aujourd’hui, mais je n’étais pas confiant. Ce n’est pas grave, j’obtiens cette médaille d’argent qui est très importante pour moi. c’est une fête! “, a réagi la Française de 28 ans au micro de France Télévisions. 🥈 𝗩𝗜𝗖𝗘-𝗛𝗔𝗠𝗣𝗡𝗡𝗡𝗘 𝗗’𝗖𝗥𝗡𝗣𝗘 ! 🇫🇷 Rénelle Lamote prend la 2ème place de la finale du 800m en 1’59”49 ! 🔥 Il faut… https://t.co/NrH8CU45N8 – FFAthlétisme (@FFAthlétisme)
Parti dans le couloir 6, Lamote aurait en effet pu avoir un coude et repartir en fin de course pour tenter de récupérer Hodgkinson. Mais la Française a préféré s’assurer derrière la favorite britannique, pour décrocher une troisième médaille d’argent aux championnats d’Europe – après ceux d’Amsterdam en 2016 puis de Berlin en 2018 – en terminant devant la Polonaise Anna Wielgosz (3ᵉ, en 1 min 59 sec 87 ), qui complète le podium.

Les Mondiaux 2023 à Budapest comme prochain grand rendez-vous

                   Rénelle Lamote fête sa médaille d’argent du 800 mètres aux Championnats d’Europe d’athlétisme à Munich, le 20 août 2022. ANDREJ ISAKOVIC / AFP  

“Je suis tellement fière de moi, car après les championnats du monde, c’était très difficile de se regrouper”, expliquait Rénelle Lamote après la course. Auteure de son “meilleur début de saison”, comme elle le rapportait avant les Mondiaux d’Eugène, Lamote avait donc été ralentie par le coronavirus, ce qui ne l’a pas empêchée de viser le podium à Munich. « Je manquais beaucoup de confiance avant ces championnats, car j’ai fait beaucoup de comparaisons avec Eugene, j’avais marqué le spécialiste du 800m avant la finale de samedi. Si je veux être dans le jeu en 2024 [pour les Jeux olympiques à Paris], je dois apprendre à tenir tête aux meilleurs du monde. » Lire aussi : Championnats d’Europe d’athlétisme : Wilfried Happio médaille d’argent au 400 m haies
A quelques longueurs d’un champion d’Europe Hodgkinson, la Française, vice-présidente du monde et championne olympique à tout juste 20 ans, a encore du chemin à faire pour le prochain championnat du monde, à l’été 2023, à Budapest. . , jusqu’à la prochaine échéance avant de penser à Paris.

Le relais 4X400m masculin revient sur le podium

La soirée a également été bonne pour le relais 4x400m masculin, qui a décroché le bronze quelques minutes plus tard, offrant à la tribu française sa septième médaille, mais toujours pas d’or. Gilles Biron, Loïc Prévot, Téo Andant et Thomas Jordier ont terminé en 2min 59s 64, dépassés par les relais britanniques, qui ont remporté le titre en 2min 59s 35, et les Belges, qui ont terminé en 2min 59 sec 49. 🥉 𝗠𝗘𝗗𝗔𝗜𝗟𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗡𝗡𝗖𝗘 ! 🇫🇷 Le triathlon 4x400m messieurs (Biron, Prévot, Andant, Jordier) prend la 3ème place du f… https://t.co/nhDbnAU4pf – FFAthlétisme (@FFAthlétisme)
Placé deuxième derrière les Britanniques grâce à de solides passes de Prévot et Andant, Thomas Jordier (28 ans) n’a pas inquiété les leaders puisque Dylan Borlée l’a dépassé dans la dernière ligne droite. Les Bleus ont réalisé un meilleur temps qu’aux championnats du monde à Eugene, où ils avaient terminé 7e le mois dernier (3min 01sec 35). Le relais masculin tricolore retrouve ainsi le podium européen qu’il avait perdu lors des deux dernières éditions (2016 et 2018), après avoir terminé troisième en 2014, déjà avec Thomas Jordier, lui aussi finaliste en individuel à Munich (8e). Denis Ménêtrière