Plusieurs centaines de cadres – dont l’ancien candidat des Verts à la présidentielle Yannick Jadot – et de militants d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) appellent, dans une tribune du Journal du dimanche (JDD) du 21 août, à “ré-arroser” leur parti dans un ” nouveau mouvement écologiste ».
Marine Tondelier, à l’origine du collectif interne “La Suite” et qui pourrait briguer la succession du secrétaire national du parti Julien Bayou, note en tribune que sur le changement climatique, “avoir raison avant tout le monde ne nous donne rien de droit et ne suffira jamais à nous imposer comme une présomption électorale ou sociale. »
Lire aussi : L’article est destiné à nos abonnés Recueil des élus et militants EELB : “On veut réduire pour vivre et vivre mieux”
“Nous voulons qu’EELV se reconstruise, avec ses partenaires de la direction de l’environnement [comme Générations et Génération écologie] et tous ceux qui le souhaitent”, écrit Marine Tondelier, assistée de l’ancienne tête de liste européenne Génération Ecologie Dominique Bourg, de la maire de Poitiers Léonore Moncond’huy et de l’ancien député et mathématicien de l’Essonne Cédric Villani.
“Différences avec La France insoumise”
Il y a une “commande écologique”, “beaucoup plus grande que la communauté encartée” au sein de l’EELV, estime l’édile d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) : “parents et grands-parents s’inquiètent pour leurs enfants”, “des agriculteurs écrasés de le modèle agricole industriel » ou encore « des entrepreneurs qui connaissent les limites planétaires ».
“Que ce parti, qui aura bientôt 40 ans, donne naissance à un nouveau mouvement accueillant, populaire, convivial, démocrate, fédéraliste, écoféministe, antiraciste et plus ouvert aux mouvements associatifs qui renouvellent aujourd’hui l’action environnementale.” défenseurs en particulier dans le stand.
Lire aussi : L’article est destiné à nos abonnés Yannick Jadot, un candidat devenu très discret après sa défaite à la présidentielle
La ligne du mouvement que Marine Tondelier souhaite voir naître serait en faveur du « dé-développement » et de « l’opposition au capitalisme ou au néolibéralisme économique, au productivisme et au nationalisme, destructeurs de vie et de solidarité ».
Parmi les signataires de la plateforme figurent les maires de Grenoble Eric Piolle et de Strasbourg Jeanne Barseghian, l’ancien candidat à la présidentielle Noël Mamère, l’ancien numéro un du parti David Cormand, le député (Génération.s) de Dordogne Sébastien Peytavie ou encore le président de le groupe des écologistes au Sénat Guillaume Gotard. Si elle était présentée à la tête du parti, Marine Tondelier pourrait notamment affronter la finaliste de la primaire Sandrine Rousseau.
Lire aussi : Article pour nos abonnés « Nous sommes une coalition, pas un alignement » : les Nupes face à leurs différences
Dans une interview, également au JDD, Yannick Jadot a également dit vouloir “une liste écologiste pour les Européens” autonome de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). “Nos différences avec La France insoumise justifient cette autonomie”, clame-t-il.
Le monde avec l’AFP